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La mort clinique de l'armée d'Israël à Shuafat est confirmée ( Haaretz)

Attaque par balles contre un poste de contrôle de la police à Qods (Photo via Medabrim Tikshoret)

A Shuafat où une opération commando a eu lieu ce samedi contre l'armée sioniste, ce n'est pas qu'un simple soldat israélien qui a été liquidé. C'est tout l'armée sioniste. Et comment? Après avoir arrêté le frère de 22 ans d’Udai Al-Tamimi, le supposé auteur de l'opération du samedi soir au point de contrôle de Shuafat, les forces sionistes ont arrêté dimanche 9 octobre ses parents et un certain nombre d'habitants de Beit Hanina, Shuafat et Anata, manière d’obliger ce dernier à se rendre et de reconnaître qu'ils sont incapables d'aller plus loin. Une vaste recherche est en cours pour le retrouver avec la participation de nombreux policiers, gardes-frontières, agents du Service de sécurité publique (Shabak) et soldats de l'armée ainsi qu’un certain nombre d'hélicoptères et de drones de l'armée, ou ce qui revoie à une mobilisation quasi générale de l'armée de terre et de l'air de l'entité. Ajoutons à ceci des unités spéciales de l'armée sioniste qui ont également été déployées. 

Mais ce n'est pas toute l'histoire : le journal Yedioth Ahronoth a abordé les dimensions du scandale de l'armée israélienne dans cette opération et a révélé la demande initiale de la commission d'enquête de limoger un certain nombre de commandants militaires du régime. Le rapport divulgué dimanche soir par le journal indique que « l'attaquant palestinien a tiré 8 balles sur les soldats israéliens à très courte distance et a quitté les lieux du conflit après que son arme a mal fonctionné, sans que les soldats ne réagissent d’une quelconque manière pour l'arrêter ou l'affronter ».

Selon ce rapport, les enquêtes préliminaires montrent que le jeune palestinien arrivé au moment même du changement d'équipe du poste d’inspection, est descendu de la voiture le plus tranquillement du monde et en plein milieu du poste là où satellites, radars, caméras tournent à plein régime, avant d’ouvrir le feu sur les soldats. Lorsque son arme a cessé de tirer, il y a eu un silence (ce qui montre la surprise et la passivité des militaires sionistes), puis le Palestinien s'est enfui. 

Selon une enquête initiale, un dysfonctionnement de son arme l'a empêché de tirer sur plus de soldats. « Ensuite, il s'est dirigé en toute sécurité jusqu'au camp de Shuafat, qui se trouve à proximité. Les évaluations des services de sécurité montrent que l’agresseur était sûr de sa mort et qu’il n'avait aucun plan de fuite ; il avait prévu de mener à bien son opération et a choisi le moment opportun du changement de poste où la zone est au plus bas niveau de sécurité », dit le rapport. 

Haaretz affirme de son côté : La vidéo de la fusillade de samedi au poste de contrôle près du camp de réfugiés de Shuafat, qui a entraîné la mort d'une femme soldat, a montré que le tireur palestinien a frappé la force à distance nulle et s'en est échappé, indemne". Les enquêtes de police menées depuis la nuit dernière indiquent une défaillance dans le comportement des forces israéliennes sur le site, notamment le manque de vigilance, au regard de l'état d'extrême vigilance des forces de sécurité."

Que peut faire l'armée sioniste? Des commandants seront démis de leurs fonctions, au moins temporairement, pour négligence, ce qui signifie rien militairement si ce n'est l'aveu de défaite. Sur le plan sécuritaire, les informations du Shabak disent qu'Udai Tamimi avait des papiers d'identité israéliens. Il n'a pas de cassier judiciaire d’autant plus que ses liens avec un groupe palestinien n'avaient pas été prouvés. Il s’agissait donc d’une opération totalement individuelle. Et là encore ce sont des confirmations qui amplifient les dimensions de la défaite. 

Quel en est l'impact côté sécuritaire? "Le Premier ministre israélien Yair Lapid s'inquiète de cette opération menée trois semaines avant les élections, et de la tension croissante sur le front nord.

La dégradation du pouvoir d'Israël, le bruit crissant des tirs palestiniens et les coûts astronomiques de l'occupation, sont les trois éléments les plus importants de la nouvelle équation dans les territoires arabes palestiniens occupés. Samedi 8 octobre, un jeune homme armé a attaqué un poste de contrôle de soldats israéliens à Shuafat, dans la zone de Qods occupée. A vrai dire, les combattants de la Résistance palestinienne à l'occupation ne se contentent plus des jets de pierres et des coups de poignarde. Ils utilisent des engins explosifs, des cocktails Molotov et des mitrailleuses comme alternative après l'augmentation des meurtres israéliens à Qods occupée.

Le jeune auteur de l'opération Shuafat, qui a fait un mort et deux blessés parmi les soldats, dont l'un grièvement, est toujours en liberté. L'intensification de la résistance et sa résurgence signifient le début de la chute rapide des accords d'Oslo et de l'autorité qui les a signés, tout comme cela signifie que la coordination sécuritaire qui a protégé les colons pendant ces trente dernières années, rend son dernier souffle.

De nouvelles factions et de jeunes cellules indépendantes, comme « La fosse aux lions » dont la plupart des dirigeants ont moins de trente ans, et sont basées dans la vieille ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, s'imposent désormais. C’est le signe d'une modernité dans la façon d'affronter l'occupation, de l'autosuffisance en armement et de l'indépendance de toutes factions et organisations vieillissantes qui pèsent sur le peuple palestinien depuis le jour où il a remis les armes pour attendre les résultats prometteurs des accords d’Oslo.

Ce n'est peut-être pas un hasard si les attaques contre les soldats de l'occupation se sont multipliées, pour en effet accueillir M. Hussein Al-Sheikh, qui vient de rentrer des États-Unis après avoir été couronné par son gouvernement en tant que successeur du président palestinien Mahmoud Abbas. Le message est clair : l'alternative à l'autorité « mourante » est la résistance armée dans toutes les terres occupées et pas seulement en Cisjordanie et à Qods.

Il convient de noter que cette nouvelle et jeune résistance se concentre dans la plupart de ses opérations, sur les soldats israéliens, et avertit qu'elle recourra à une action réciproque si l'ennemi continue de tuer et d'humilier les civils palestiniens, d’autant plus qu’il lui est très facile d’accéder aux 800 000 colons dans les territoires occupés que ce soit en Cisjordanie ou à Qods, et cela grâce aux armes chaudes dont elle dispose largement. L'opération du poste de contrôle de Shuafat, qui a été soigneusement étudiée et mise en œuvre selon un plan minutieux, a sonné l'alarme pour les Israéliens, leurs partisans et leurs partis politiques à trois semaines des cinquièmes élections en moins de deux ans ; elle a été d’ailleurs menée en soutien à la résistance libanaise dans le nord et à tous ses efforts pour libérer les champs gaziers libanais.

La Résistance palestinienne complexifie ses opérations, devance littéralement l'occupant qui lui fait du surplace, pire, reste parfaitement à la traine. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV